Par ma fenêtre un goéland est entré. Nulle crainte ne l’habitait.
Son doux regard sur moi s’est posé et la sérénité tout de suite m’a envahie.
Si je connaissais le langage des oiseaux, je suis sûre que nous pourrions échanger nos pensées les plus folles, les plus belles, les plus fortes.
Je lui parlerais d’elle et lui me comprendrait, clignant parfois un œil complice, ouvrant légèrement son bec souriant.
Je lui dirais combien je l’aime et je saurais trouver de nouveaux mots pour décrire cet amour pourtant indicible.
J’évoquerais ses longs bras, minces et élancés.
Je me souviendrais de son rire, merveilleux dans sa rareté. J’oublierais sa tristesse actuelle pour préférer revivre nos sourires partagés.
Je revivrais avec une émotion à chaque fois renouvelée ce don d’elle-même qu’elle m’offrait sans contrainte.
J’accèderais de nouveau à cette extase qu’elle savait rendre si belle…
J’apprécierais toujours ce bonheur découvert dans chacun de ces petits moments de vie quotidienne qu’elle aimait partager à mes côtés.
Je lirais ses propres pages ou bien les auteurs qu’elle me conseillait.
J’apprendrais encore et toujours combien l’amour est beau et je la remercierais d’un sourire heureux de m’avoir tant apportée.
Je dirais à l’oiseau voyageur combien ma vie est riche à présent, malgré le vide de sa présence actuellement.
Mais je ne sombrerais pas dans la douleur du manque. Pas aujourd’hui. Car j’aperçois dans l’œil profond du goéland le reflet d’un autre oiseau que j’aime ; un oiseau rare qui bat des ailes pour surmonter les nuages qui veulent l’étouffer et qui parvient ainsi dans sa lutte quotidienne à préserver la douceur et la force de ses grandes ailes.
Aujourd’hui je veux lui offrir ma joie, ma vigueur, mon sourire qu’elle aime tant et mon regard qui peut être si pénétrant.
Aujourd’hui je l’aime comme hier et comme demain. Même si chaque jour est différent, tout comme notre amour l’est.
Mais c’est ce qui me plaît.
Nos différences nous unissent dans un amour partagé.
J’accompagne d’un œil rêveur le goéland qui s’éloigne vers les toits.
Je sais que tout comme elle je rencontrerais ainsi d’autres oiseaux, mais aucun ne prendra la place unique de mon oiseau rare.
Et elle de son côté voyagera encore peut-être, mais aucune cage ne l’enfermera…
Son amour restera libre ; c’est ce qui fait sa force.
Je l’aime ainsi, et sans contrainte nous survivrons à tout…
J’aime vous aimer mon oiseau rare, et je sais que vous aimez m’aimer…siempre…
Commentaires :
nouvelami
Un peu de temps....
J'ai du temps ( bien que je sois au boulot ;-)).
Je m'arrete chez-toi, je respire...
Ici, tout n'est qu'amour et j'apprécie.
Tu parles d'elle d'une façon si douce, si calme...
Tu l'attends et tu l'attendras le temps qu'il faudra...
Tu écris beaucoup, tu lui parles, tu lui racontes...
Continue!
Merci de passer chez-moi et d'y laisser ton empreinte...
A bientôt!
Bises.